Le mot hébreu traduit par « Dieu » partout dans l’Ancien Testament est Elohim. Ce mot est un nom pluriel indiquant plus d’un Être tout-puissant, soit plus d’un « Dieu ». Cependant, lorsqu’il réfère au véritable Dieu d’Israël, ce nom est normalement employé au singulier avec des verbes et des adjectifs employés au singulier également. Lorsque de tels passages sont cités dans le Nouveau Testament, le mot grec utilisé pour traduire ce terme est le mot singulier Theos, qui signifie Dieu.

Pour reprendre un exemple donné précédemment, mentionnons qu’en anglais américain, un nom pluriel peut être utilisé au singulier, notamment le nom United States (États-Unis). Ce nom pluriel représente une véritable pluralité d’États, mais l’emploi de ce nom au singulier représente le pays formé par ces États. Ainsi, depuis que les États unis forment un pays, il est possible de dire en anglais « Les États-Unis (le pays appelé États-Unis) va intervenir, au lieu de « Les États-Unis vont  intervenir ». 

Il n’existe donc qu’un seul pays appelé « Etats-Unis » formé d’une pluralité d’États unis. De même, il existe un seul Dieu formé de plus d’un Être divin. En effet, à deux endroits révélateurs du livre de la Genèse, au lieu d’employer la première personne du singulier (« Je vais faire », « mon » et « moi »), Dieu emploie la première personne du pluriel (« Faisons », « notre » et « l’un de nous ») (Genèse 1:26 ; Genèse 3:22). Le Nouveau Testament révèle l’existence de deux Êtres en tant que Dieu — Dieu le Père et la Parole, Celui qui devint Jésus-Christ (Jean 1:1-3 ; Jean 1:14).

Le titre la Parole donné au Christ réfère à Sa responsabilité de Porte-parole et bras droit de Dieu le Père (à comparer avec Jean 8:26-28 ; Jean 12:49-50 ; Jean 14:10). De nombreux passages décrivent Jésus-Christ comme étant Dieu (Ésaïe 9:6 ; Jean 20:27-28 ; 1 Timothée 3:16 ; Tite 2:13 ; Hébreux 1:8-9).

La pluralité de Dieu est souvent utilisée comme preuve à l’appui de la doctrine de la Trinité, selon laquelle Dieu est formé de trois personnes distinctes (le Père, le Fils et le Saint-Esprit) en une. Or, ce concept est illogique. 

Ce qui est encore plus important, c’est le fait que cette doctrine va à l’encontre des Saintes Écritures. Encore une fois, Dieu, à savoir la famille divine, comprend actuellement Dieu le Père et Dieu le Fils, Jésus-Christ. Le Saint-Esprit n’est jamais considéré comme une tierce personne divine dans les Saintes Écritures. Ainsi, l’apôtre Paul dit que nous devons chercher à comprendre le « mystère de Dieu, savoir Christ, mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. » (Colossiens 2:2-3) Le Saint-Esprit n’est pas mentionné dans ce passage.

Les Saintes Écritures montrent que le Saint-Esprit est non pas une personne, mais plutôt la puissance, l’intelligence, la vie et l’essence même de Dieu (à comparer avec Luc 24:49 ; Actes 1:8 ; Romains 15:13 ; Romains 8:27 ; 1 Corinthiens 2:16 ; Jean 4:24 ; Jean 5:26 ; Jean 6:63).

Par ailleurs, contrairement à la doctrine de la Trinité selon laquelle le Père et le Fils ont tous deux le même niveau d’autorité (de même que le Saint-Esprit), Jésus-Christ dit non seulement : « Mon Père […] est plus grand que tous […] » (Jean 10:29), mais aussi : « […] le Père est plus grand que moi. » (Jean 14:28 ; voir également 1 Corinthiens 11:3 ; 1 Corinthiens 15:27-28).

La doctrine de la Trinité a grandement contribué à obscurcir la vérité révélée dans les Saintes Écritures, à savoir que Dieu est une famille. Dieu est le nom du Père et est aussi le nom du Fils, ainsi que leur nom de famille. Par ailleurs, Dieu désire que ce nom de famille devienne également le nom de famille d’autres fils qu’Il est en train de conduire à la gloire, comme l’explique le reste de la présente brochure (Éphésiens 3:14-15 ; Hébreux 2:10).

Évêque du II^e siècle, Irénée avait raison lorsqu’il fit l’observation suivante : « Seuls le Père de tous et le Fils, ainsi que ceux qui possèdent l’adoption, sont appelés Dieu dans les Saintes Écritures [c.-à-dire la filiation en tant qu’enfants de Dieu]. » (Against Heresies, Livre 4, préface ; à comparer avec le Livre 3, chap. 6). Notez que ces propos qui remontent à une période primitive ne donnent aucun indice d’une formule trinitaire. La doctrine de la Trinité ne fut formulée que bien longtemps après. 

Malheureusement, pendant les siècles qui suivirent sa formulation, la doctrine de la Trinité induisit en erreur des millions de personnes quant à la nature et à l’identité de Dieu. En présentant Dieu comme étant simultanément trois personnes divines en une, et comme un groupe exclusif composé de trois êtres, cet enseignement empêche les gens de saisir la vérité révélée dans la Bible, à savoir que Dieu est une famille — une famille dont de nombreuses autres personnes peuvent devenir membres ! 

Encore une fois, cette famille ne compte actuellement que deux Êtres divins, soit le Père et le Christ, mais d’autres viendront s’y ajouter et porteront le même nom de famille. En effet, la famille humaine fut créée en guise de modèle ou de type inférieur de cette réalité spirituelle supérieure. Le mariage en forme un autre aspect, car Dieu souhaite que ceux qui entreront dans Sa famille épousent Jésus-Christ dans le cadre d’une relation matrimoniale divine, le mariage humain reflétant cette relation divine supérieure (à comparer avec Éphésiens 5:22-23 ; Apocalypse 19:7-9).

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