1 Samuel 26
David épargne Saül une nouvelle fois
Saül dort et David lui épargne la vie
C’est la deuxième fois que les Ziphites tentent de livrer David à Saül. Le respect que Saül voue à David pour son habileté au combat est évident, puisqu’il emmène 3 000 soldats avec lui pour poursuivre David et ses 600 hommes. Après une marche de 40 km vers le sud, de Guibéa au désert de Ziph, où David se cache, Saül et ses troupes établissent leur campement. C’est là que Dieu intervient directement en faveur de David. Abischaï, le neveu de David (1 Chroniques 2:16), se porte volontaire pour ce qui semble être un plan extrêmement dangereux. Dans tout déploiement de troupes, il y a toujours des sentinelles qui montent la garde autour du campement. Dans 1 Samuel 26:12, nous voyons que Dieu plonge Saül et ses troupes dans un profond sommeil, permettant à David et Abischaï d’accéder librement au campement. Comme David a constamment fui Saül, craignant pour sa vie, ce miracle l’encourage sans doute beaucoup. Mais nous devons également remarquer qu’il résiste à la tendance naturelle à y voir une autorisation de prendre les choses en main.
Comme ces passages bibliques sont destinés à servir d’exemples (1 Corinthiens 10:11), arrêtons-nous ici pour évaluer notre propre réaction face à cet incident. Aurions-nous agi comme Abischaï, en supposant que l’intention de Dieu était de faire tuer Saül ? Ou aurions-nous pensé comme David, un homme qui a commis de nombreuses erreurs mais qui est pourtant qualifié d’« homme selon le cœur de Dieu » ? Il est important que nous nous posions la question suivante dans toute situation donnée : quelle est la volonté de Dieu ? David sait que Saül est roi d’Israël par décret direct de Dieu, et il est convaincu que c’est la main de Dieu qui le renversera.
En effet, Actes 13 dit : « Ils demandèrent alors un roi. Et Dieu leur donna, pendant quarante ans, Saül, fils de Kis, de la tribu de Benjamin ; puis, l’ayant rejeté, il leur suscita pour roi David, auquel il a rendu ce témoignage : J’ai trouvé David, fils d’Isaï, homme selon mon cœur, qui accomplira toutes mes volontés » (versets 21-22).
David ne prend donc pas la vie de Saül, mais il prend sa lance et sa gourde, symboles de la force et de la subsistance de Saül, comme preuve de son entreprise. Après être revenu sain et sauf du campement, David réprimande Abner (capitaine de la garde et responsable ultime de la sécurité de Saül). Cette humiliation peut avoir joué un rôle dans le refus temporaire d’Abner de reconnaître David comme roi après la mort de Saül.
Mais l’humilité de David (« ... car le roi d’Israël s’est mis en marche pour chercher une puce », 1 Samuel 26:20) amène Saül à reconnaître sa folie, du moins pour le moment. David garde toutefois ses distances, car il sait que Saül a tendance à changer rapidement d’avis et d’attitude. Bien que cela ne soit pas encore écrit, nous trouvons ici, en principe, l’avertissement du Christ dans Matthieu 10:16 : « Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes. »
Après cet incident, il semble que David et Saül ne se sont plus jamais revus.
Commentaire biblique : 1 Samuel