Un ingrédient vital fait cruellement défaut dans la vie de l'homme moderne. Nous sommes débordés, sous stress, continuellement sous tension. Physiquement et mentalement, nous frôlons l'épuisement. Même en plein cœur d'une foule, un sentiment profond de solitude envahit souvent l'individu.

Sans doute est-ce dans nos rapports réciproques que les pires dégâts sont causés. Dieu Lui-même nous semble de plus en plus lointain. On ne fait plus guère confiance à qui que ce soit. Les valeurs morales qui cimentaient jadis notre société disparaissent rapidement.

Quiconque s'efforce de vivre conformément à des critères d'honnêteté rigoureux, dans un climat où la moralité s'esquisse et où les films nous incitent à « donner libre cours à nos pulsions humaines », éprouve toutes les peines du monde à y parvenir. Pour reprendre les mots d'un journaliste, « nous vivons à une époque où l'on fait tout ce qu'on peut pour se débarrasser des règles absolues ».

Quant à notre sentiment de sécurité, lui aussi s'en va à vau-l'eau. Évoquant une grande nation occidentale, un journaliste a déclaré que : « si ce pays avait un thérapeute, ce dont on se plaindrait serait d'un type virulent de malaise, pour ne pas dire d'une insécurité nationale ».

Nos enfants, à juste titre, s'inquiètent de l'avenir. La durée des contrats de travail semble raccourcir à vue d'œil, et beaucoup de mariages se soldent par le divorce. L'avenir semble, c'est le moins qu'on puisse dire, incertain.

Le parlementaire européen Sir Frederick Catherwoord, a déclaré : « Le rationalisme imprégnant notre siècle, et saturant notre culture et notre philosophie, réduit l'homme à un animal, condamné à une existence sans objet et s'achevant par la mort ». La diffusion de ce type de laïcité occupe une place de choix dans notre société.