La Nouvelle Alliance : Abolit-elle la loi de Dieu ?

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Grâce aux alliances contractées avec Noé, Abraham, Moïse et David, Dieu avait depuis longtemps commencé à révéler les détails importants de Son plan. Ce plan consiste à générer pour Lui-même un peuple saint à perpétuité. La Nouvelle Alliance promise — base même de l’Évangile de Christ — représente la pierre angulaire de ce processus de révélation.

La plupart des enseignants religieux disent que les commandements que Dieu donna à Moïse ne s’adressaient qu’à l’ancien Israël mais pas à nous aujourd’hui.

Quel est la nature et le but des dix Commandements de Dieu ?

L’alliance que Dieu fit avec les Israélites au Mont Sinaï – afin de leur accorder Ses bénédictions tout à fait particulières et Sa protection – était soumise à conditions, ils devaient obéir à Ses instructions.

Les instructions que Dieu adresse à Son peuple et à Ses représentants sont généralement répertoriées en trois grandes catégories : « les statuts, les ordonnances et les lois » (Lévitique 26:46).

Les cinq livres écrits par Moïse, l’ensemble des lois de l’Alliance du Sinaï, étaient destinés à couvrir tous les aspects importants de la vie de l’ancien Israël.

Les termes « justice » ou « droiture » dans les traductions françaises des Écritures décrivent principalement le caractère d’une personne, mis en évidence par son bon comportement.

Beaucoup de gens pensent que les dix commandements et l’alliance que Dieu établit avec l’ancien Israël sont identiques et que les deux furent supprimées à la mort de Jésus Christ.

Pourquoi Dieu donna-t-Il Sa loi ?

« Mais maintenant il a obtenu un ministère d’autant supérieur qu’il est le médiateur d’une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses. » (Hébreux 8:6)

Quel était le problème de l’Alliance du Sinaï ? La plupart des gens supposent que le problème se trouvait dans les lois données par Dieu à Israël, pensant qu’elles étaient imparfaites et que Jésus-Christ est venu pour les abolir. Mais ceci cadre-t-il avec les Écritures ?

Dieu applique Sa miséricorde et Sa justice en considérant le cœur de la personne – en discernant s’il existe encore en elle la possibilité de se repentir.

Dans le Nouveau Testament, le mot grec traduit par « nouvelle » dans les termes « nouvelle alliance » est à une exception près, le mot kainos. Il signifie « nouveau » dans la forme ou dans la qualité, de nature différente en comparaison de ce qui est ancien. » (Vine’s Complete Expository Dictionary of Old and New Testament Words, 1985, « New », c’est nous qui soulignons)

Les Écritures nous disent que « Dieu est amour » (1 Jean 4:8 ; 1 Jean 4:16), et que Ses lois, en particulier celles résumées dans les dix commandements, nous montrent les actes qui témoignent de l’amour envers les autres – premièrement envers vers Dieu (exprimé dans les quatre premiers commandements), puis envers notre prochain (exprimé dans les six derniers).

« Considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus, qui […] a été jugé digne d’une gloire d’autant supérieure à celle de Moïse que celui qui a construit une maison a plus d’honneur que la maison même. » (Hébreux 3:1-3)

Le mot « grâce » est régulièrement utilisé par les personnes religieuses pour exprimer le fait que l’obéissance à la loi de Dieu n’est plus nécessaire. Cette conclusion est non seulement inexacte, mais elle est aussi diabolique ! En voici la raison : sans loi, il n’y aurait pas besoin de grâce.

La solution pour résoudre le problème du péché, c’est l’aide que nous recevons de Jésus-Christ. Jésus est né, non seulement pour que nos péchés passés puissent être pardonnés, mais pour nous aider à vaincre le péché, les habitudes enracinées parfois difficiles à déloger de nos vies.

« Car ce n’est rien d’être circoncis ou incirconcis ; ce qui est quelque chose, c’est d’être une nouvelle création. » (Galates 6:15)

Confusion actuelle au sujet de la liberté chrétienne

Galates 3:10-13 est l’un des passages de la Bible qui est le plus fréquemment mal utilisé.

Galates 4:9-10 : les lois divines sont-elles un joug ?

La Bible représente Satan comme le principal manipulateur de la nature humaine. Notre faiblesse combinée avec l’influence du diable a conduit le monde entier vers le péché (Apocalypse 12:9).

Lorsque l’apôtre Paul dit : « Et j’affirme encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu’il est tenu de pratiquer la loi tout entière » (Galates 5:3), laissait-il entendre que l’exemption qu’avaient les gentils par rapport à la circoncision physique les dispensait également de l’obéissance à toute la loi de Dieu ?

L’interprétation la plus fréquente de l’épître aux Galates dit que Paul critiquait les Galates pour leur observance des sabbats et des Jours Saints. Beaucoup de théologiens pensent que Paul se réfère à ces jours lorsqu’il écrit : « comment retournez-vous à ces faibles et pauvres principes élémentaires auxquels vous voulez vous asservir encore ? Vous observez les jours, les mois, les temps et les années ! » (Galates 4:9-10) Paul critiquait-il l’observance du Sabbat et des Jours Saints dans ce passage ?

Nous avons besoin de l’aide de Dieu, par Son Esprit, pour Lui obéir du fond du cœur et pour aligner nos pensées, nos attitudes et nos actions avec les siennes. Nous devons laisser Son Esprit devenir la force qui nous guide dans nos vies afin d’avoir ce « cœur nouveau ».

« Mais si notre injustice établit la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il déchaîne sa colère ? [...] Loin de là ! Autrement, comment Dieu jugerait-il le monde ? » (Romains 3:5-6)

Dans le passage de Romains 3:28, Paul fait une remarque que beaucoup sortent de son contexte et interprètent mal : « Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi. » Que voulait-il dire par « sans les œuvres de la loi » ? Voulait-il dire que celui qui suit un mode de vie sans – ou contraire à – l’enseignement de la loi est agréable à Dieu ?

Pour comprendre la relation qui existe entre la justification et le salut, il nous faut comprendre les différents sens dans lequel ces termes sont utilisés.

Beaucoup pensent que Romains 14 exempte les chrétiens de toutes les anciennes restrictions concernant la consommation des viandes qu'ils peuvent manger.

Dans Romains 14:5-6, Paul écrit : « Tel fait une distinction entre les jours ; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c’est pour le Seigneur qu’il mange, car il rend grâces à Dieu ; celui qui ne mange pas, c’est pour le Seigneur qu’il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu. »

Nombreux sont ceux qui supposent que Paul, dans Romains 14:5-6, rejetait toute nécessité d’observer le sabbat ainsi que les autres jours saints bibliques : « Tel fait une distinction entre les jours ; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c’est pour le Seigneur qu’il mange, car il rend grâces à Dieu ; celui qui ne mange pas, c’est pour le Seigneur qu’il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu. »

« Ce mystère, c’est que les païens sont cohéritiers, forment un même corps, et participent à la même promesse en Jésus-Christ par l’Évangile. » (Éphésiens 3:6)

Des preuves internes et historiques indiquent que Paul était en prison lorsqu’il écrivit ses épîtres aux Éphésiens et aux Colossiens.

Presque immédiatement après que les armées romaines aient détruit la ville de Jérusalem et son temple en 70 après Jésus-Christ, d’intenses préjugés contre les croyances et les coutumes juives se répandirent comme une traînée de poudre dans tout l’Empire romain. Puis suite à la mort de Paul et de Jean, ces préjugés conduisirent à la première grande « apostasie » des enseignements de la Nouvelle Alliance tels que les apôtres de Christ les expliquaient (2 Thessaloniciens 2:3).

Dans certaines versions de la Bible, la traduction insuffisante et trompeuse d’un passage de Colossiens 2 est souvent utilisée pour soutenir la croyance erronée selon laquelle la loi de Dieu fut « effacée » par Jésus-Christ, et ainsi affirmer à tort, qu’Il l’aurait « éliminée en la clouant à la croix » (Pour utiliser les mots de Colossiens 2:14).

Paul explique dans Colossiens 2:17 que le sabbat hebdomadaire de Dieu et les jours saints sont « l’ombre des choses à venir ». Beaucoup pensent que l’objectif de Paul, en prononçant ses mots était de les dévaloriser en démontrant ainsi pourquoi elles n’étaient plus nécessaires pour les chrétiens.

Cette citation tirée du livre du Dr Troy Martin, professeur d’études religieuses à l’Université Saint Xavier de Chicago, au sujet de la lettre de Paul aux Colossiens, permet de réfuter efficacement l’argumentation commune mais fausse selon laquelle Paul enseignait les chrétiens Gentils à ne pas respecter les jours saints observés par les Juifs.

Paul avertit les chrétiens Gentils de Colosses : « Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les principes élémentaires du monde, et non sur Christ. » (Colossiens 2:8)

De nombreuses personnes supposent, en lisant Colossiens 2:16 à 17, que le but de Paul aurait soi-disant été d’expliquer que l’observance des lois de Dieu sur le sabbat, les jours saints, ainsi que les viandes pures et impures n’était plus nécessaire. « Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune, ou des sabbats […] » écrit-il.

Comme nous l’avons vu à plusieurs reprises, l’un des concepts le plus erroné concernant la Nouvelle Alliance est que le Christ aurait, en l’établissant, supprimé l’obéissance aux lois contenues dans l’Ancien Testament. Cette mauvaise interprétation des Écritures est enseignée avec de nombreuses variations depuis près de 2 000 ans. Il est donc primordial de rétablir la vérité sur ce que les apôtres de Christ enseignèrent vraiment concernant les lois définissant la justice dans l’Ancien Testament.

À l’époque de Jésus et de Paul, certains chefs religieux juifs avaient faussé l’objectif de la loi de Dieu. Ils essayaient d’impressionner Dieu par leur justice en accordant plus d’attention aux petits détails des aspects physiques de la loi plutôt qu’à son objectif spirituel.

Dans de nombreuses versions de la Bible, il peut être difficile de discerner quand un auteur du Nouveau Testament cite des passages de l’Ancien Testament.

Le livre des Actes est un récit historique clé des croyances et des pratiques de l’Église primitive. Ses premiers chapitres décrivent la fondation de l’Église et ses premières années. Les chapitres suivants décrivent les voyages et les actions de l’apôtre Paul.

Dans Romains 10:4, les paroles de Paul sont traduites : « car Christ est la fin de la loi pour la justification de tous ceux qui croient. » Malheureusement, la plupart des traducteurs traduisent le mot grec telos simplement par le mot « fin » au lieu de donner à ce mot le sens donné intentionnellement par Paul dans ce contexte.

Certaines personnes pensent que la décision de l’Église primitive, dans Actes 15, libéra les chrétiens de la nécessité d’obéir aux lois révélées dans l’Ancien Testament. Mais est-ce vraiment le cas ? Pour comprendre ce qui fut vraiment décidé lors de cette conférence, nous avons besoin d’examiner et de mieux comprendre le contexte historique, culturel, et scripturaire.

Les controverses les plus répandues au sujet des enseignements de Jésus, concernent probablement Son attitude envers les lois de Dieu qui se trouvent dans l’Ancien Testament.

La loi exige l’obéissance parfaite et prononce une sentence de mort sur tous ceux qui la transgressent.

La Bible nous dit que le Christ est venu en tant que médiateur d’une alliance plus excellente (Hébreux 8:6). La croyance répandue selon laquelle la Nouvelle Alliance abolit la loi de Dieu reflète une mauvaise compréhension de ces deux Alliances. Dieu nous dit qu’Il remanie l’Alliance originale et en fait « une plus excellente qui a été établie sur de meilleures promesses. » (Hébreux 8:6) Mais elle n’a pas été établie sur des lois différentes. La loi est restée la même.

La nuit avant Sa crucifixion, Jésus dit à Ses disciples : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. » (Jean 13:34)

Les autorités religieuses qui accusèrent Jésus-Christ de transgresser le sabbat étaient décrites comme ayant une approche légaliste.

Dans Éphésiens 2:8-9, Paul explique : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » La vie éternelle, c’est le résultat de la grâce de Dieu. C’est un don qu’Il nous fait, que nous ne méritons pas et qui nous est offert. Personne ne pourra jamais se vanter de l’avoir gagné, ou de l’avoir mérité. Mais que faisons-nous donc ou que ne faisons-nous pas pour recevoir ce don merveilleux ?

En ce qui concerne la Nouvelle Alliance, médiatisée par Jésus-Christ, Dieu promis : « Voici l’alliance que je ferai avec eux, après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur cœur, et je les écrirai dans leur esprit » (Hébreux 10:16 citant Jérémie 31:33). Le but ultime du plan de Dieu est de changer le cœur de tous les peuples afin qu’Il puisse leur faire don de la vie éternelle.

Sans la loi, il ne peut y avoir de liberté effective ou durable.

Peu de gens se rendent compte que l’Ancienne Alliance était essentiellement une alliance de mariage entre Dieu, représentant « l’époux » d’Israël (Jérémie 31:32 - Versions Darby et Martin).